Détails de l’évènement
A l’occasion de la crise sanitaire du Covid-19, la communication est devenue un enjeu social et politique de premier plan pour informer, discuter les mesures politiques mises en œuvre, mais aussi pour ajuster nos comportements en fonction des “annonces” et des découvertes scientifiques progressives. C’est ainsi que, d’après Médiamétrie, la durée d’écoute globale de la télévision a augmenté d’une heure durant la période de confinement par rapport à 2019. Chaque Français a passé 2h35 par jour à surfer sur internet en mars 2020, soit une hausse de 25% par rapport à mars 2019.
Cette dynamique manifeste un rôle central de la communication pour accompagner le changement, faire face aux crises – dans le contexte du changement climatique, par exemple –, et modifier nos comportements. Cette puissance d’influence pose question. Quelles sont les conséquences des messages que nous diffusons ? Désirons-nous informer pour laisser le libre choix aux individus ou bien voulons-nous orienter les comportements ? Dans ce cas, qui décide des “bons” comportements à adopter ? Comment avoir confiance dans une communication qui pourrait être assimilée à de la manipulation ? Qu’en est-il de la transparence ou de la loyauté de la communication ? Peut-on ou doit-on aborder les métiers de la communication sous un angle éthique ? En d’autres termes : dans l’usage d’outils de communication massive, quelle est la responsabilité du communicant ?
Alors que la légitimité de la communication des grandes institutions est remise en cause, cette prise de recul sur nos pratiques est devenue centrale pour renouer un lien de confiance. C’est pourquoi nous aborderons ces enjeux de manière pluridisciplinaire, au croisement de l’entreprise, de la philosophie, de l’éthique du soin et de l’Université.
Ce colloque est organisé en partenariat avec le Master Conseil éditorial de Sorbonne Université, l’Espace éthique Ile-de-France, l’association des anciens du Master Conseil éditorial, et l’association COM-ENT.
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